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Contrôler une prothèse avec le cerveau, c’est possible grâce à cet implant

Le contrôle de sa prothèse par la pensée devient chaque jour un peu plus une réalité grâce de nouveaux implants qui parviennent à amplifier les signaux nerveux et ce, grâce aux algorithmes de l’apprentissage automatisé.

Des chercheurs ont réussi à donner à des personnes handicapées la possibilité de contrôler leur prothèse avec leur cerveau, sans avoir à subir une opération trop invasive ni trop onéreuse. La clé de cette avancée, dont les résultats sont publiés cette semaine dans Science Translational Medicineréside dans l’amplification des signaux nerveux grâce à l’apprentissage automatisé (machine learning). En donnant aux personnes infirmes la possibilité de contrôler leur prothèse avec leur cerveau, la science redonnerait accès à de nombreuses capacités perdues par les sujets et ainsi améliorerait leur qualité de vie. 

Un nouvel implant pourrait permettre aux personnes dotées d’une prothèse de main de mener à bien des tâches simples en temps réel en contrôlant leur main par leur esprit. © University of Michigan Engineering.

Quand jouer à Pierre-Papier-Ciseaux devient possible

Bien que cela ait été au cœur de longues recherches depuis plusieurs années, la plupart des solutions trouvées sont très invasives, car les nerfs périphériques capables de délivrer les signaux nécessaires depuis la moelle épinière et le cerveau sont trop fins. Pour minimiser cet obstacle, les scientifiques de l’University of Michigan Engineering (États-Unis) ont créé un implant qui amplifie ces signaux pour qu’ils puissent atteindre le membre artificiel. 

En augmentant la force de ces signaux, les scientifiques peuvent ensuite entraîner des algorithmes à les convertir en mouvements en temps réel. En effet, ce processus a immédiatement fonctionné pour quatre patients. Ils ont été capables de « contrôler avec succès une prothèse de main en temps réel pendant 300 jours sans avoir à recalibrer l’algorithme ». Chaque doigt pouvait être actionné indépendamment pour pouvoir saisir de petits objets du quotidien et même pour jouer à Pierre-Papier-Ciseaux (Shifumi).

Bien que cette petite étude ait été menée sur des personnes amputées de la main, elle démontre le potentiel d’une telle avancée pour une meilleure maîtrise des mouvements de personnes amputées d’autres parties du corps.

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