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De la crise sanitaire à la crise pétrolière

En théorie, une baisse des prix du pétrole pourrait signifier une diminution des prix et des coûts pour les consommateurs et les entreprises. Ils bénéficieraient d’un carburant moins cher et de tarifs aériens plus abordables. Une théorie qui ne fonctionne pas dans le contexte de cette crise du coronavirus.

Si le prix du baril a chuté à des niveaux jamais vu depuis la création des barèmes il y a plus de 20 ans, c’est parce que la planète est bloquée, confinée.

La Chine est le plus grand importateur de pétrole au monde. Lorsque le pays s’est refermé en début d’année, la demande en pétrole a chuté brusquement. Et lorsque d’autres pays ont çà leur tour fermé leurs économies, la demande en pétrole s’est pratiquement éteinte. La production de pétrole, elle, ne s’est pas arrêtée.

“Cela équivaut à ce que les producteurs de pétrole brut déversent leur pétrole dans la rue comme le font les producteurs laitiers lorsqu’ils surproduisent. Nous sommes dans une situation de surabondance. C’est pourquoi le prix s’est effondré. Vous devez littéralement payer quelqu’un pour vous l’acheter.”

Si la Chine est le plus grand importateur mondial, les États-Unis, l’Arabie Saoudite et la Russie sont les plus grands producteurs de pétrole. Et pour eux, l’impact du pétrole bon marché ou même “gratuit”, comme cela s’est produit lundi avec le brut texan, est terrible pour des millions de personnes.

Les pays producteurs de pétrole pourraient maintenant être confrontés à un manque de financement lorsqu’il s’agit de dépenses dans des secteurs comme l’éducation, l’agriculture ou même les soins de santé.

Si La demande ne devrait pas beaucoup se redresser à court terme mais la baisse des prix du pétrole pourrait favoriser la reprise économique une fois la crise du coronavirus terminée.

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